Retour de Bellaing

Déçu je suis: Pierre Gévart avait fait le nécessaire pour organiser une convention pleine d'intérêt, invité plusieurs conférenciers intéressants (Kawthar Ayed, Elizabeth Vonarburg, Irène Langlet) et deux auteurs syriens dont la venue eût été intéressante (Taleb Umran, Lina Keillani), mais dont les visas ont été refusés le dernier jour (afin d'interdire toute redemande). Et cette convention n'a attiré qu'une faible partie du fandom et aucun amateur hors fandom!
Quelqu'un m'écrit sur le forum actuSF que c'est normal, la SF est morte, il n'y a plus grand monde aux commémorations. Je ne suis pas d'accord: elle n'est pas morte, aussi longtemps qu'elle est nécessaire, que les oeuvres de littérature actuelle paraissent encore sous l'étiquette SF et que les oeuvres de "littgen" qui utilisent des idées SF ne respectent pas les règles fondamentales de cohérences, se limitent à des enfonçages de portes ouvertes du champ de tir et prétendent ne pas être de la SF.
Mais quand les amateurs ignorent une réunion et que plus des deux-tiers d'entre les acteurs actifs et connus du domaine (auteurs, éditeurs, critiques et fans) manquent à l'appel, on peut dire qu'elle est très malade (je dirais même en état critique). Si à Grenoble la situtation n'est pas nettement redressée, si manquent encore des acteurs aussi essentiels que Gérard Klein, Gilles Dumay, Stéphanie Nicot, Stéphane Marsan, Jean-Pierre Andrevon, Johan Héliot, Xavier Mauméjean (inscrit, mais empêché), Catherine Dufour, Stéphane Beauverger, Alain Damasio, Ugo Bellagamba (inscrit, empêché), Laurent Génefort, Jeanne-A Debats, et tous ceux que j'oublie de citer (sans même rappeler les "fantasystes" comme Nathalie Dau ou les "transgenres" comme Francis Berthelot qui auraient pu venir défendre la littérature non "SF"), je dirais qu'elle a atteint le coma dépassé. Avec le risque de mourir (en France, au moins) sans avoir retrouvé sa place dans le corpus général.